Références concernant l'utilisation des UV-C
Dans un précédent article1, un tour d'horizon de procédés physiques pour contrecarrer les attaques des bioagresseurs précise que les processus actuels de lutte physique concernent soit le sol (désherbage, désinfection...), soit les cultures (barrière physique, bâche anti-pluie...), soit les aspects en post-récolte (conservation fruits, légumes...) et qu'il reste une large plage concernant le cycle culture où des méthodes sont à oser seules ou en association : assainissement des plants, exposition UV-C ou micro-ondes, choc thermique. Au sein de notre laboratoire, nous avons lancé en 2017 une étude concernant la lutte contre certains bioagresseurs par exposition aux rayonnements UV-C. Il s'agit de dresser un premier état d'avancement des observations réalisées principalement en laboratoire.
Parmi les méthodes physiques, l'exposition aux rayonnements ultraviolets C (UV-C), qui est une méthode électromagnétique encore peu étudiée, pourrait être une solution alternative aux produits phytopharmaceutiques pour contrôler les populations de bioagresseurs du fraisier notamment. Les UV-C ont une longueur d'onde comprise entre 200 et 280 nm (Lah et al., 2012 ; Urban et al., 2016). Ils sont fortement absorbés par la couche d'ozone et n'atteignent pas la surface de la Terre (Urban et al., 2016). Ils présentent une action désinfectante contre les micro-organismes, virus, bactéries, algues et moisissures (Lenntech, 2016). Un traitement aux UV-C est ainsi utilisé depuis de nombreuses années en laboratoire pour désinfecter l'air, des surfaces ou des liquides afin d'éviter toute contamination microbienne. Dans le domaine médical, ce procédé permet d'assainir les pièces et le matériel pour empêcher la propagation de maladies (Lah et al., 2012).
