Identifier et caractériser les facteurs liés à la maladie

Enroulement chlorotique de l'abricotier

Identifier et caractériser les facteurs liés à la maladie
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L'Enroulement chlorotique de l'abricotier (ECA) peut engendrer un dépérissement important et une mortalité des arbres en vergers. Encore aujourd'hui, aucune méthode de lutte, ni de prévention complètement efficace, n'est connue.

Publié le 01/04/2020

Temps de lecture estimé : 12 minutes

Prospection du verger et enquête auprès des arboriculteurs

L'ECA est la conséquence de la contamination par un phytoplasme qui peut être propagé principalement par des insectes vecteurs de la famille des hémiptères, deux espèces de psylles que sont le Cacopsylla pruni et le Cacopsylla pinihiemata. Cela induit un désordre physiologique des arbres entraînant des débourrements précoces en hiver et/ou des dépérissements en saison avec des jaunissements de feuilles et des flétrissements pouvant aller jusqu'à la mort de l'arbre. Afin de dresser un état des lieux de la maladie, la Fredon Rhône-Alpes a mis en place des actions de prospections des vergers en Drôme et en Ardèche de 2014 à 2017. Les notations ont été réalisées sur la base de l'observation de symptômes de débourrements précoces en sortie d'hiver. Il n'y a pas eu de confirmations visuelles plus tard en saison avec des observations de symptômes de jaunissement et flétrissement, ni de confirmations par tests moléculaires. Au total, 1 046 hectares ont été prospectés en Drôme et 485 ha en Ardèche dans les principaux secteurs de production d'abricot de la région (soit respectivement 12 et 30 % de la surface plantée en abricotiers des départements Drôme et Ardèche). Lors de la prospection de chaque parcelle, le nombre d'arbres contaminés par l'ECA et le nombre dit « initial » d'arbres des parcelles (soit la totalité des arbres à la plantation) ont été notés. L'année de plantation, la surface, la densité, la variété des parcelles ainsi que la commune dans laquelle elles sont localisées ont é­ga­lement été enregistrées.

Dans un deuxième temps en 2018, une enquête a été réalisée auprès de 76 arboriculteurs dont les parcelles avaient été prospectées les années précédentes. Par souci d'efficience, les arboriculteurs ayant de préférence plus de 4 ha de parcelles prospectées ont été interrogés, de manière à pouvoir récolter un maximum d'informations sur un maximum de surfaces, en un temps raisonné. Cette enquête a permis de recueillir de nombreuses données relatives aux pratiques de l'arboriculteur sur la suppression ou non des arbres atteints par l'ECA ou des rejets issus des porte-greffe ainsi que sur les pratiques insecticides pour les trois années précédant la prospection (période et date d'application, nombre et dose de chaque insecticide et cible). L'enquête n'a malheureusement pas permis de recueillir de données issues de parcelles conduites en agriculture biologique.

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