« Le CTIFL a tout intérêt à s'impliquer dans ce qui est transverse au secteur. »

Frédéric Descrozaille, Député et président du groupe de travail de la thématique 1 du Varenne agricole de l'eau

« Le CTIFL a tout intérêt à s'impliquer dans ce qui est transverse au secteur. »
Sommaire A A
logo de LinkedIn logo de Twitter logo de Facebook

Publié le 01/10/2021

Dans le cadre du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique, vous avez remis le 26 juillet­ 2021 les conclusions du groupe de travail sur la gestion des risques climatiques et l'assurance récolte à Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture­ et de l'Alimentation. Quelles sont, selon vous, les actions que le CTIFL, qui agit pour la filière fruits et légumes de la production à la distribution, peut mener pour accompagner la gestion de ces risques ?

L'action que le CTIFL peut mener pour accompagner cette réforme de l'assurance récoltes et du régime Calamités trouve toute sa place dans le cadre de la séquence 2 du Varenne agricole de l'eau et du changement climatique, qui porte sur les plans d'adaptation des filières. L'esprit de la réforme annoncée par le Président de la République est de donner les moyens à l'agriculture de s'adapter au mieux, dans les années et même les décennies à venir, à l'impact du réchauffement climatique. Or, cette adaptation devra porter sur deux leviers différents qu'il faut avoir à l'esprit : le premier est celui de l'adaptation des chefs d'exploitation dans ce qu'ils font aujourd'hui, par des investissements en équipements de protection et de prévention, des changements de pratiques culturales, des stratégies de diversification ou toute autre mesure prise à l'échelle d'une exploitation agricole lui permettant de se soustraire, au maximum, aux dégâts que provoquent les aléas climatiques. Mais le second est celui de la filière elle-même et porte sur une approche collective des bouleversements qu'il faut anticiper : dans les années qui viennent, il faut pouvoir envisager des délocalisations de productions, jusqu'à des cessations en certains endroits et de nouvelles implantations ou cultures dans d'autres, afin de tenir compte des projections agro-­­­­­­pédoclimatiques que l'I nrae est capable d'élaborer sur la base des travaux du Giec. En d'autres termes, il ne s'agit pas de définir ce qui doit être fait pour maintenir un existant en l'état, mais bien de prévoir une adaptation globale à un changement climatique de grande ampleur.

Ce contenu est réservé aux clients connectés, connectez-vous pour pouvoir profiter de l'article.