Une consommation saisonnière et occasionnelle
Les échanges qui se sont déroulés dans les entretiens de groupe ne laissent pas transparaître de difficulté particulière à la consommation de châtaigne, noix et noisette. En revanche, l'intérêt des consommateurs pour ces fruits est sans doute à la hauteur de leur place dans leur consommation alimentaire, c'est-à-dire relativement secondaire. Les consommateurs, quel que soit le fruit à coque, se sont souvent plaints d'un manque de visibilité en magasin. Ces fruits sont loin d'occuper tout un rayon comme la pomme et ses diverses variétés. Ces espèces ne sont représentées que par une seule référence. Avec une gamme aussi restreinte, difficile dans ces conditions pour les consommateurs d'imaginer une grande diversité de production, une méconnaissance qui intéresse toutes les dimensions de la production comme de la distribution. En dehors de certaines dénominations comme la châtaigne d'Ardèche ou la noix de Grenoble, ces fruits peuvent provenir de partout et de nulle part. Bien peu d'entre eux semblent avoir déjà vu des vergers en production.
Les participants reconnaissent une consommation saisonnière, notamment en ce qui concerne les fruits avec leur coque. Cette saisonnalité signifie une périodicité courte de consommation, en particulier dans le cas de la châtaigne. Les formes décortiquées et précuites de la châtaigne élargissent néanmoins cette périodicité. La contrainte de préparation des châtaignes entières a été assez peu développée spontanément dans les échanges. Bon nombre se satisfont des achats de précuit. Pour la noisette, le débat entre fruit avec coque et fruit décortiqué paraît avoir été tranché : la difficulté de casse, indépendamment de sa place réduite sur les étals, fait que les consommateurs dans leur majorité optent pour le décortiqué quel que soit l'usage. S'agissant de la noix, la contrainte de casse reste a priori plus discutée.
