Augmenter la diversité végétale comme outil de gestion du comportement phytophage de Nesidiocoris tenuis et l'amélioration du contrôle biologique dans les serres de tomate

Augmenter la diversité végétale comme outil de gestion du comportement phytophage de Nesidiocoris tenuis et l'amélioration du contrôle biologique dans les serres de tomate

16/12/2025 19 p.

Rencontre Technique : Protection biologique en production légumière sous abris en région méditerranéenne, le mardi 16 décembre 2025, sur le centre CTIFL de Balandran.

Les pays du sud de l'Europe utilisent couramment la punaise prédatrice Nesidiocoris tenuis comme auxiliaire en culture de tomate. C'est un prédateur généraliste qui se nourrit de différents ravageurs (aleurode, Tuta…). Néanmoins, N. tenuis est également capable de se développer et de se reproduire en se nourrissant exclusivement de certaines plantes, et en cas de pénurie de proies, il provoque des dégâts sur les cultures de tomates en se nourrissant de leurs tissus végétaux. En France, il est considéré comme ravageur de la culture. Dans un tel contexte, les stratégies de gestion de l'habitat visant à accroître la diversité des plantes compagnes pourraient atténuer l'impact négatif de N. tenuis sur les plants de tomates.
Nous avons ici exploré le potentiel de deux plantes compagnes, à savoir le sésame (Sesamum indicum L.) et la verveine (Verbena x hybrida Voss), lorsqu'elles sont plantées à proximité des tomates. Les résultats ont montré que les plants de sésame et de verveine ont assuré une implantation précoce de N. tenuis dans tous les sites étudiés. Le nombre d'« anneaux nécrotiques » enregistrés sur les plants de tomates était nettement inférieur dans les cultures associées à des plantes compagnes par rapport aux cultures de tomates seules. Les résultats ont démontré que la présence de plantes alternatives, telles que le sésame et la verveine, peut être considérée comme une stratégie prometteuse pour assurer l'établissement précoce de N. tenuis et faciliter sa gestion dans les serres de tomates du sud de l'Europe.
Une arrivée précoce et une très forte implantation des ennemis naturels dans la bande fleurie et la culture de laitue ont été observées au printemps. Un mois avant la plantation, les bandes fleuries hébergées une grande quantité d'auxiliaires et cela s'est traduit par un bon contrôle des pucerons, proche de la référence chimique. Cependant, très peu de chrysopes ont été récupérés après leur lâcher dans la culture. À l'automne, le recrutement d'ennemis naturels est apparu plus tardivement et le contrôle des pucerons n'a pas été suffisant.

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