Depuis au moins deux décennies, la filière fruits et légumes est caractérisée par une diminution quasi-continue de la production française, se traduisant par une baisse des volumes. Parallèlement, les importations n’ont cessé d’augmenter jusqu’à représenter, aujourd’hui, près de la moitié des fruits et légumes frais consommés en France. La poursuite de ces évolutions tendancielles de la production et des importations de fruits et légumes pourrait entraîner un croisement des courbes à l’horizon 2030, amplifiant ainsi la dépendance du marché aux produits importés.
Dans le prolongement du plan d’actions post-covid de la filière fruits et légumes publié en juillet 2020 dont un des objectifs est de tendre vers un taux d’auto-approvisionnement en fruits et légumes frais autour de 60 %, ce rapport d’étude mesure les efforts induits par une hausse du taux d’auto-approvisionnement sur plusieurs indicateurs de la filière (production, surfaces…). Cette première phase fournit une vision globale et transversale des inflexions que nécessiterait la trajectoire tendant vers 60 % de taux d’auto-approvisionnement, en particulier en termes d’équilibre entre la production et les importations.