La mouche rose, une solution verte implantée au Québec
02/12/2025
26 p.
Journée Nationale Technique Insecte Stérile, mardi 2 décembre 2025 sur le centre CTIFL de Balandran.
La mouche de l'oignon, Delia antiqua (Diptera : Anthomyiidae), et la mouche du chou, D. radicum, sont d'importants ravageurs des cultures d'oignons et de crucifères dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord. Au Canada, la lutte contre ces espèces repose principalement sur l'utilisation d'insecticides à large spectre appliqués en traitement de semences ou directement dans le sillon au semis. Cette dépendance aux pesticides a entraîné l'apparition de résistances chez les ravageurs ainsi que la contamination des eaux en zones agricoles. Pour répondre à ces enjeux, un programme de lutte fondé sur la technique de l'insecte stérile (TIS) a été implanté au Québec. Ce programme s'inspire du succès obtenu aux Pays-Bas, où la TIS est utilisée depuis le début des années 1980 pour le contrôle de la mouche de l'oignon. Déployée à grande échelle depuis une quinzaine d'années au Québec, la TIS a connu une croissance remarquable : les superficies traitées ont été multipliées par huit et couvrent aujourd'hui environ 35% des surfaces d'oignons cultivées. L'intensification des lâchers a permis de réduire de 90% les taux d'introduction (nombre de mouches lâchées par hectare), rendant la TIS financièrement concurrentielle avec les insecticides chimiques. Comme démontré ailleurs dans le monde, cette approche appliquée à grande échelle offre une méthode de lutte très efficace, hautement spécifique à l'espèce ciblée et présentant des impacts environnementaux minimes.
La mouche de l'oignon, Delia antiqua (Diptera : Anthomyiidae), et la mouche du chou, D. radicum, sont d'importants ravageurs des cultures d'oignons et de crucifères dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord. Au Canada, la lutte contre ces espèces repose principalement sur l'utilisation d'insecticides à large spectre appliqués en traitement de semences ou directement dans le sillon au semis. Cette dépendance aux pesticides a entraîné l'apparition de résistances chez les ravageurs ainsi que la contamination des eaux en zones agricoles. Pour répondre à ces enjeux, un programme de lutte fondé sur la technique de l'insecte stérile (TIS) a été implanté au Québec. Ce programme s'inspire du succès obtenu aux Pays-Bas, où la TIS est utilisée depuis le début des années 1980 pour le contrôle de la mouche de l'oignon. Déployée à grande échelle depuis une quinzaine d'années au Québec, la TIS a connu une croissance remarquable : les superficies traitées ont été multipliées par huit et couvrent aujourd'hui environ 35% des surfaces d'oignons cultivées. L'intensification des lâchers a permis de réduire de 90% les taux d'introduction (nombre de mouches lâchées par hectare), rendant la TIS financièrement concurrentielle avec les insecticides chimiques. Comme démontré ailleurs dans le monde, cette approche appliquée à grande échelle offre une méthode de lutte très efficace, hautement spécifique à l'espèce ciblée et présentant des impacts environnementaux minimes.