Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Pulvérisation par drone en arboriculture - Pulvedrone

Dates du projet
De : Avril 2019
À : Décembre 2021
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces

Description du projet

L’optimisation de la pulvérisation et la réduction de la dérive sont des axes importants du plan de filière Fruits et Légumes qui s’est engagée à répondre aux attentes sociétales en réduisant l’usage des pesticides, en renforçant les démarches de biocontrôle. 
Depuis l’interdiction des traitements aériens en 2010, certains contextes arboricoles (vergers à grands volumes de végétation et/ou en pente) font face à l’absence de solutions techniques satisfaisantes pour l’application des produits. L’ouverture de la réglementation française en faveur de l’expérimentation par drone jusqu’en 2021 (loi EGALIM) suscite l’intérêt des filières arboricole, viticole et banane. Certains critères comme la possibilité d’intervenir rapidement en s’affranchissant des contraintes de terrain, la réduction du bruit, font du drone une technique alternative intéressante à l’utilisation du pulvérisateur. 

C’est dans ce contexte que l’IFV, l’INRAE, le CTIFL et l’IT2 mènent le projet Pulvedrone. Il s’agit : 
- d’acquérir des références sur la qualité de pulvérisation des drones ; 
- d’étudier les risques de dérive de produits lors d’une pulvérisation par drone ; 
- de vérifier en conditions opérationnelles la capacité des drones à effectuer des applications compatibles avec les objectifs de protection phytosanitaires tout en tenant compte de l’organisation des chantiers et de la réglementation aérienne.

Résultats

Les essais conduits dans le cadre du projet Pulvedrone sur le modèle haie fruitière fruits à pépins ont permis de répondre aux 3 objectifs visés par le projet. Sur la qualité de pulvérisation, les quantités moyennes de produits déposés par drone sont équivalentes ou inférieures à la référence pulvérisateur. Ces dépôts sont distribués de manière hétérogène au sein de l’arbre, pouvant induire un risque de développement des bioagresseurs dans les compartiments moins couverts. Concernant les mesures de dérive, la hauteur de végétation impose des hauteurs de vol élevées avec un risque plus important de dérive que la pulvérisation terrestre. D’un point de vue mise en œuvre opérationnelle, le drone permet un très bon respect des consignes de pulvérisation et l’électronique embarquée permet l’enregistrement du plan de vol. 

La synthèse des résultats inter filières a permis de définir des cas d’usages et des préconisations d’utilisation propres à chaque filière. Pour l’arboriculture, à ce jour, l’utilisation du drone, sous réserve de son inscription dans le cadre réglementaire, sera réservée à des contextes restreints où le pulvérisateur est vraiment mis en difficulté : sur parcelles exceptionnellement non praticables (fortes pluies engendrant à la fois un fort risque sanitaire et une impossibilité de rentrée dans les parcelles avec un pulvérisateur).