Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

MISPA - Application de produits phytosanitaires par micro-injection dans le tronc en arboriculture

Dates du projet
De : Janvier 2020
À : Décembre 2026
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL

Description du projet

Dans nos conditions climatiques, les productions arboricoles sont confrontées à de nombreuses pressions de maladies et de ravageurs dont l’impact économique est considérable. Ces productions restent fortement dépendantes des produits phytosanitaires. Les traitements disponibles sont majoritairement réalisés par pulvérisation ce qui représente un certain nombre d’inconvénients : applications répétées, dérive dans l’air ou les milieux aquatiques, nuisances sonores ou encore exposition des opérateurs ou des riverains.

Le projet MISPA étudie depuis 2015 une alternative innovante : l’application de produits de biocontrôle et de synthèse par micro-injection dans le tronc.

Résultats

L’expérimentation est conduite sur des vergers à faible densité avec des arbres de grande taille, à haute densité en haie fruitière ou sur des formes intermédiaires. 
Divers produits de biocontrôle et de synthèse sont testés. Quatre facteurs clés conditionnent l’efficacité de la micro-injection : le produit utilisé, la période d’application, la dose et la cible.
Une efficacité biologique supérieure à 90 % est obtenue contre le puceron cendré, le carpocapse du noyer et les chenilles foreuses du châtaignier. 
En revanche, la méthode s’avère inefficace contre la tavelure du pommier et les résultats sont à consolider pour la bactériose du kiwi. 
Dans 95 % des cas, aucun résidu de pesticide n’est détecté sur les fruits, ce qui réduit fortement le risque pour le consommateur.

Pour en savoir plus, lire l'article " Micro-injection dans le tronc, une application efficace contre le puceron cendré du pommier" publié dans INFOS CTIFL n°405 en mars 2025.

Impacts

La micro-injection est une alternative innovante aux traitements conventionnels. Cette technique réduit le nombre d’applications de 50 à 80 %, tout en supprimant la dérive de produit et les nuisances associées à la pulvérisation classique. L’absence de résidus sur les fruits est un atout majeur pour répondre aux attentes sociétales et renforcer l’acceptabilité des pratiques phytosanitaires. Elle contribue à améliorer la sécurité des opérateurs et limiter les risques environnementaux.

Sa généralisation nécessitera des validations complémentaires sur d’autres ravageurs et l’évaluation précise de sa rentabilité et de son intégration dans les itinéraires techniques en vergers. Cette technique prometteuse reste toutefois soumise à l’évolution du cadre réglementaire, car elle n’est pas encore autorisée à ce jour.

Partenaires

 Invenio, CETEV, Station expérimentale de Creysse

Co-financement : FranceAgriMer - 2020 - CASDAR FAM - Méthodes et outils