Une journée Alliacées très attendue par ses participants
Ce mardi 30 janvier matin, une centaine de participants était au rendez-vous. La journée nationale Alliacées du 30 janvier était très attendue par la filière puisqu’il n’y en avait pas eu depuis au moins dix ans. Le CTIFL a donc fait le point sur les derniers résultats d’expérimentation concernant les alliacées.
En effet, comme l’a mentionné Ludovic Guinard, Directeur Général Délégué du CTIFL, durant son intervention matinale, “il n’y a pas eu de journée nationale alliacées durant les années précédentes, mais les travaux de recherche sur les sujets des filières alliacées se sont poursuivis au CTIFL et les scientifiques ont continué à avancer sur leurs projets pour ces filières.”.
Cette journée a donc permis de faire le point et de mettre en avant l’ensemble des résultats obtenus à ce jour.
Une matinée dédiée à l’amélioration de la souveraineté des filières alliacées
La journée a débuté avec un point sur le marché des légumes alliacées. En effet, on remarque qu’au sein de l’Union Européenne à 27, la production d’ail, oignon et échalote se montre en hausse. Le poireau se distingue par une plus grande stabilité, et la France est le premier pays producteur européen d’échalote et de poireau.
S’en est suivie une table ronde portant sur les moyens permettant d’améliorer la souveraineté alimentaire. Cette table ronde a rassemblé les différents acteurs des filières alliacées afin d’échanger sur leur commercialisation, et s’est articulée autour des questions suivantes :
- Quelles sont les demandes du consommateur ?
- Quelle est la place sur le marché pour les produits français ?
- Quelles seront les filières de demain ?
- Comment les producteurs et opérateurs se préparent-ils ?
Divers participants étaient présents pour cette table ronde :
- Cédric Taloc – RESEAU LE SAINT – acheteur vendeur produits bretons - (Bretagne)
- Philippe Quaranta – JARDIN DU MIDI – Directeur général (Tarn et Garonne)
- Anthony Le Lez – CADIOU – Responsable qualité (Bretagne)
- Régis Lhoutellier – JARDIN DE CREANCES – Directeur (Manche)
- Sami El Assaad – Acheteur condiments Groupe CARREFOUR (Ile de France)
La matinée s’est terminée sur une conférence portant sur les dernières actualités sur la conservation des légumes-bulbes, notamment avec la présentation d’une enquête sur les pratiques de conservation de l’ail et une conférence sur la conservation de l’oignon.
Des ateliers centrés sur les solutions pour la protection des cultures alliacées
Après un buffet diversifié et riche en goût, l’après-midi a débuté avec une conférence sur les actualités sur les usages phytosanitaires.
Puis, ce sont divers ateliers centrés sur les solutions pour la protection des cultures alliacées qui ont suivi :
- La gestion du thrips en culture de poireau ;
- La fusariose des cultures alliacées ;
- Faire face à la rouille en culture d’ail et de poireau ;
- Comment gérer le mildiou sur oignon ?
Enfin, les dernières conférences ont porté sur les nouvelles stratégies de désherbage (stratégies de désherbage oignon et désherbage mécanique en culture d’ail) ainsi que sur la sélection des cultures alliacées.
Les présentations seront disponibles sur la page de l’évènement prochainement, jetez-y un coup d’oeil régulièrement : ICI.
Les enjeux auxquels les filières alliacées font face
La volonté première du CTIFL étant d’aider les métiers de la filière Fruits et légumes, notamment de les aider à trouver des solutions face aux enjeux qu’ils rencontrent (le réchauffement climatique, la pression émergente de bio agresseurs et de maladies, l’accès à la main d’oeuvre, l’accès aux ressources, la réduction des produits phytosanitaires...), les sujets de recherche ont donc été choisis et priorisés en ce sens.
Le CTIFL travaille en faisant face à ces enjeux, et a apporté durant cette journée nationale des orientations de nature économique, sociale, sur les comportements des consommateurs et autres orientations pour les métiers divers de la filière.
La stratégie actuelle du CTIFL pour les filières alliacées est la suivante : avoir des solutions pour pouvoir assurer la durabilité, mixer les compétences, créer des partenariats sur les sujets et surtout, vérifier l’impact des projets de recherche dans le but d’apporter des solutions aux métiers de ces filières.
Durant la journée, il a notamment été rappelé que ne rien avoir trouvé est aussi un résultat de recherche. Il est donc probable que certaines solutions hypothétiques ne donnent pas de résultats. Mais lorsqu’il y a des résultats, le rôle du CTIFL est bien de les transférer pour qu’elles soient utiles pour les métiers des différentes filières.