Effets de diverses stratégies de désherbage sur la phase d'installation d'un verger Abonnés

Impacts agronomiques, techniques et économiques en vergers de pêchers

Effets de diverses stratégies de désherbage sur la phase d'installation d'un verger
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Réduire l'usage des produits phytopharmaceutiques dans les vergers nécessite de trouver des alternatives au désherbage chimique techniquement et économiquement viables. Cet essai évalue différents itinéraires techniques sur les performances agronomiques et technico-économiques d'un verger dès la plantation.

Publié le 01/11/2024

Temps de lecture estimé : 10 minutes

Deux vergers pour étudier les alternatives au désherbage chimique

En 2018, le gouvernement a mandaté l'INRAE et le CTIFL pour analyser des alternatives à l'emploi du glyphosate, leurs usages et les inconvénients pratiques et économiques. Pour certains usages, les alternatives au désherbage chimique font face à des impasses techniques comme en présence de terrains non mécanisables tels que terrasses, buttes, fortes pentes et terrains très caillouteux ou lorsque la récolte des fruits au sol est mécanique [1]. À l'automne 2020, l'ANSES a publié une évaluation sur l'usage du glyphosate dédiée à l'arboriculture. Elle se conclut par une diminution de la dose d'emploi du glyphosate avec une dose maximale allant de 900 g à 2 160 g/ha selon les situations du verger (impasses techniques) et une surface maximale de traitement de 40 % de la parcelle [2]. Les vergers de fruits à noyaux sont concernés par cette réduction à 40 % de surface traitée. Ils font partie des « priorités moyennes » mais leur poids économique est fort pour la filière Fruits et Légumes. Un essai évalue les impacts agronomiques et technico-économiques de différentes pratiques de désherbage sur deux vergers de fruits à noyaux, et cela dès la plantation du verger.

En janvier 2021, un verger de pêchers et un verger de cerisiers sont implantés selon les caractéristiques décrites dans la figure 1. Chaque modalité se compose de deux rangs d'arbres. Les modalités 1 et 2 évaluent les alternatives au désherbage chimique : la modalité 1 utilise une bâche tissée et la modalité 2 un travail du sol mécanique reposant sur différents outils. La modalité 3 est une modalité mixte, utilisant du désherbage chimique sans glyphosate et du travail du sol mécanique. Les modalités 4, 5 et 6 sont des modalités intégrant du désherbage chimique. La modalité 4 utilise un désherbage chimique sans glyphosate pour se placer dans une situation éventuelle de retrait de la molécule. La modalité 5 est la modalité chimique avec glyphosate. Cette modalité 5 utilise la dose maximale autorisée de glyphosate combinées aux autres substances actives autorisées. La modalité 5 est la modalité de référence de l'essai. La modalité 6 emploie un désherbage chimique avec glyphosate mais dans une situation de restriction de surface applicable encore plus forte que celle autorisée actuellement. Pour les modalités 4 et 5, l'application du désherbant chimique se fait sur 1 m de large de part et d'autre de la ligne de plantation tandis que pour la modalité 6, l'application se fait sur 0,5 m de large. Les modalité 1 à 5 sont évaluées dans les vergers de pêchers et de cerisiers alors que la modalité 6 est uniquement évaluée en verger de pêchers.

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