Expérimenter des solutions alternatives pour la protection phytosanitaire des fruits et légumes Abonnés

Plan Alternatives d'Urgence Phytosanitaire en Fruits et Légumes (PAUPFL)

Expérimenter des solutions alternatives pour la protection phytosanitaire des fruits et légumes
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Le retrait potentiel de substances actives qualifiées de "substances pivots" est une menace pour un grand nombre d'usages de fruits et légumes. Ce retrait peut conduire à des situations d'impasse de protection des cultures. Le projet PAUPFL met en place une démarche coordonnée d'expérimentations ciblant des alternatives de protection prenant en compte leur intérêt au plan technique, leur faisabilité économique et leur moindre impact environnemental.

Publié le 01/10/2023

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Les enjeux du projet

En 2023, la production française des fruits et légumes représente une surface de 184 039 hectares en cultures fruitières pour 3,3 milliards d'euros courants au prix de l'année et 216 559 hectares en cultures légumières pour 3,4 milliards d'euros courants au prix de l'année (FranceAgriMer, 2020). En 20 ans, en France, la part de l'offre nationale dans le volume total du marché des fruits et légumes pour une consommation en frais, appelé taux d'autoapprovisionnement, s'est contractée de l'ordre de 11 points. Hors agrumes et fruits exotiques, ce taux moyen est passé de 73,6 % en 2000 à 62,7 % en 2020.

Entre 2000 et 2020, en cultures fruitières, les surfaces cultivées ont diminué de 14 % et, en cultures légumières, de 11 % (Figure 1 et 2). La filière fruits et légumes, avec sa diversité d'espèces et de territoires, est confrontée à un enjeu majeur autour des problématiques de santé des plantes. Cet enjeu se caractérise d'autant plus que les solutions employées tendent à disparaître suite à des critères politiques, sociétaux et environnementaux liés aux évolutions réglementaires au niveau européen. Depuis peu s'ajoutent des critères économiques qui incitent les fournisseurs à retirer leur solution du marché. En effet les marchés et débouchés de certaines cultures sont si petits et les coûts engendrés par les dossiers de demandes d'homologation si peu rentables que les fournisseurs choisissent le retrait. Certaines cultures se trouvent déjà dans des situations d'impasses totales et certaines le seront dans un délai inférieur à trois ans.

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