Introduire un auxiliaire pour contrôler Drosophila suzukii

Lutte biologique

Introduire un auxiliaire pour contrôler  Drosophila suzukii
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Les insectes utiles pour la gestion des ravageurs constituent une alternative crédible aux pesticides. Cette méthode est étudiée par le CTIFL et ses partenaires pour contrôler Drosophila suzukii et protéger durablement les cultures de fruits rouges. Objectif : acclimater en France un auxiliaire identifié en Asie.

Publié le 01/05/2021

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Les cultures de fruits rouges menacées par Drosophila suzukii

Originaire d'Asie, Drosophila suzukii Matsumara­ (Diptera : Drosophilidae) est un ravageur invasif très problématique en culture de petits fruits rouges, dont la production de fraises. Introduite en France en 2008, elle pose depuis d'importantes difficultés aux producteurs pour sa gestion. En France, les signalements de dégâts se sont multipliés dans de nombreuses régions mais le taux d'attaque est irrégulier, entre 40 % et 100 % de la récolte [1, 2]. Les pertes économiques liées aux attaques de cette mouche sont considérables, atteignant jusqu'à 11 millions d'euros, comme cela a été le cas sur la filière cerise en 2014 dans le Vaucluse [3]. En 2012, les Alpes-Maritimes recensaient la perte de 80 % de la récolte en fraises. La même année, en région Aquitaine, D. ­suzukii aurait été responsable de la perte de 400 tonnes de fraises [4].

De plus, D. suzukii est une espèce extrêmement polyphage et s'attaque à de nombreuses espèces de baies cultivées ou sauvages (une trentaine d'espèces hôtes répertoriées, plantes ornementales incluses) [3]. Les méthodes de contrôle actuelles n'apportent pas un contrôle satisfaisant du ravageur et reposent essentiellement sur l'utilisation d'insecticides.

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