Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives

Alternatives aux produits phytosanitaires

Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives
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Dans le cadre du projet REPULSE, le CTIFL évalue la capacité de répulsion de différentes plantes vis-à-vis des pucerons sur la courgette grâce à l'émission naturelle des composés organiques volatils. L'objectif est d'identifier des plantes répulsives de ces ravageurs afin de construire des stratégies de protection des cultures nécessitant moins de produits phytosanitaires.

Publié le 01/01/2023

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Les plantes de services, un moyen de lutte contre des ravageurs

Depuis un peu plus de 10 ans, date du démarrage du plan Ecophyto en 2010, l'attente est forte autour de la recherche de solutions alternatives aux produits phytosanitaires pour le contrôle et la régulation des populations de ravageurs des productions maraîchères. Les plantes de services, et plus par­ti­cu­liè­rement les plantes répulsives, sont l'une de ces alternatives.

Cette stratégie repose notamment sur les composés organiques volatils, des métabolites secondaires sous forme de molécules olfactives émises par les plantes. Les composés organiques volatils proviennent en grande majorité des fleurs mais ils peuvent également être issus des tissus végétatifs, en particulier en cas de blessure ou d'infection par un agent pathogène (Dudareva et al., 2013). Ils peuvent servir aux insectes ravageurs pour repérer une plante hôte à coloniser mais ils peuvent également présenter un effet répulsif vis-à-vis d'autres ravageurs (Dardouri et al., 2020). Il existe beaucoup d'études portant sur l'utilisation de composés organiques volatils contre les ravageurs mais la plupart emploient des extraits de plantes ou des huiles essentielles (Dardouri et al., 2019) tandis que les travaux présentés dans cet article concernent l'installation de plantes entières.

Quatre plantes potentiellement répulsives étudiées dans le projet REPULSE

En 2021 et 2022, des plantes répulsives sont mises en place sur une culture de courgette sous abri sur le centre CTIFL de Balandran afin d'étudier leur capacité de répulsion des pucerons. Les plantes sélectionnées et testées sont issues de la littérature scientifique mais aussi des essais d'olfactométrie menés en laboratoire par l'unité PSH d'INRAE (voir encadré – Le projet REPULSE) dans le cadre du projet REPULSE. La culture de courgette, variété Twitter, est implantée à la mi-avril pour les deux années d'expérimentation. Chaque année, les deux tunnels d'essais sont situés l'un à côté de l'autre et conduits de façon à optimiser la gestion du climat, des irrigations et de la fertilisation.

En 2021, le premier tunnel contient la culture de courgette seule et sert de témoin tandis que, dans le second tunnel, des plants d'oeillet d'Inde « Double nain orange » sont installés sur les deuxième­ et quatrième lignes de culture, en quinconce des plants de courgette (Photo 1).

Photo 1 : Les plantes répulsives sont plantées en quinconce des plants de courgette, sur les deuxième et quatrième lignes de culture. Ici, l'essai mis en place en 2021 pour tester l'oeillet d'Inde.

En 2022, à la suite des premiers résultats obtenus en 2021, il a été décidé de tester plusieurs plantes répulsives dans le même essai afin de pouvoir effectuer un screening plus rapide des plantes potentiellement répulsives. Il a en effet été montré dans d'autres essais du projet (non présentés) que la présence de plusieurs modalités de plantes répulsives ne semble pas masquer leurs effets respectifs. Ce sont donc trois plantes répulsives qui sont étudiées : le romarin « Majorca Pink », le lavandin « Grosso » et le basilic demi-nain « Pistou ». Les plantes sont installées selon le même schéma qu'en 2021 et regroupées par espèces (Figure 1).

Figure 1 : Dispositif de l'expérimentation 2022 sur le centre CTIFL de Balandran

Les populations de pucerons colonisent naturellement les deux tunnels quelle que soit l'année d'essai, à la même période, à la fin du mois d'avril. Le suivi de leur développement est effectué grâce à une échelle de notation visuelle : une classe « A » indique une feuille indemne de pucerons tandis qu'une classe « E » indique une feuille couverte d'individus. Cette notation permet de prendre en compte la taille de la feuille infestée par rapport à l'importance des populations : une population de 50 individus sur une feuille de poivron ne représente pas la même pression que ces mêmes 50 individus sur une feuille de courgette. La fréquence d'attaque, c'est-à-dire le nombre de feuilles présentant au moins un puceron sur le nombre total de feuilles comptées sur le plant, est également évaluée.

Les espèces de pucerons rencontrées dans ces essais sont Aphis gossypii majoritaire dans le Gard où sont situés les essais et Macrosiphum euphorbiae dont le développement sur courgette prend de l'importance ces dernières années.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Le projet REPULSE

Le projet REPULSE (Protection des cultures légumières à l'aide de plantes répulsives/dissuasives), porté par le CTIFL, est financé par le fonds CasDAR. Il a débuté en 2020 et se terminera en juin 2023. Ses objectifs sont d'identifier des plantes potentiellement répulsives pour certains ravageurs et leurs conditions optimales d'utilisation, la finalité étant l'appropriation de ces techniques par les producteurs grâce à la conception de stratégies de protection de cultures légumières basées sur l'utilisation de ces plantes. Le projet étudie les couples ravageur-culture suivants : Frankliniella occidentalis et puceron sur fraise, Frankliniella occidentalis, Thrips tabaci et Phytomyza gymnostoma sur poireau, les pucerons sur courgette, Delia radicum sur choux et Psila rosae sur la carotte. Pour assurer ce travail, le projet est basé sur un partenariat diversifié : ACPEL, chambre d'Agriculture du Loir-et-Cher, institut Agro Rennes-Angers Campus d'Angers, INRAE UMR IGEPP, INRAE unité PSH, ITEIPMAI, lycée du Fresne, Savéol, Terre d'Essais et université de Tours CETU ETIcS.

L'oeillet d'Inde, sans intérêt comme plante répulsive des pucerons de la courgette

En 2021, la colonisation par les pucerons a commencé le 29 avril. Le 10 mai 2021, la répartition des observations de feuilles dans les classes d'intensité d'attaque est significativement différente, avec notamment davantage de classes A pour le tunnel contenant les oeillets d'Inde et au contraire plus de classes B pour le tunnel témoin (Figure 2). Le 27 mai 2021, la répartition des feuilles observées dans les classes d'intensité d'attaque est significativement différente entre les deux tunnels, avec notamment quelques feuilles observées en classes D et E pour le tunnel témoin tandis que le tunnel contenant les oeillets d'Inde a, au maximum, des observations en classe C (données non présentées). Pour finir, le 15 juin 2021, deux jours avant la fin du suivi de l'essai, la répartition des feuilles observées dans les classes d'intensité d'attaque est significativement différente entre les deux tunnels, avec plus de classes C, D et E pour le tunnel contenant les oeillets d'Inde tandis que le tunnel témoin a encore plusieurs observations de feuilles en classe B (Figure 2).

Figure 2 : Observation de l'intensité d'attaque

La répartition des observations dans les différentes classes tout au long de l'essai est similaire pour les deux tunnels : sur l'ensemble de l'essai, il y a eu 450 observations de classes A dans le tunnel contenant des oeillets d'Inde contre 407 dans le témoin, 163 observations de classes B pour la culture contenant les oeillets d'Inde et 236 observations de classes B dans le témoin. Enfin, il y a eu 97 observations de feuilles en classe D dans le témoin contre 115 observations dans le tunnel avec les oeillets d'Inde (Figure 3). La présence de l'oeillet d'Inde n'a donc pas diminué l'intensité d'attaque des pucerons sur la culture de courgette, lorsqu'on s'intéresse à la globalité de l'essai.

Figure 3 : La répartition de l'ensemble des observations de classes est similaire entre les deux modalités

Ce premier essai d'une plante répulsive des pucerons de la courgette n'a pas mis en avant l'efficacité de l'oeillet d'Inde, car le léger retard de développement des pucerons observé le 10 mai 2022 en faveur du tunnel contenant les oeillets d'Inde pourrait être expliqué par une défaillance d'un des ouvrants du tunnel témoin qui ne répondait plus aux températures de consignes données pour sa fermeture. Les pucerons ont donc eu plus d'occasions de pénétrer dans ce tunnel et la colonisation a pu y être plus rapide. En fin d'essai, la population de pucerons semble plus développée dans le tunnel contenant les oeillets d'Inde. Cette plante n'a donc pas montré de répulsion suffisante vis-à-vis du puceron sur une culture de courgette.

Un intérêt du basilic demi-nain « Pistou » à confirmer

En 2022, vue l'évolution du dispositif au sein des différents tunnels c'est-à-dire la mise en place de plusieurs plantes répulsives testées dans un même tunnel, les notations de fréquence d'attaque évoluent, en accord avec les partenaires du projet REPULSE. Elles sont réalisées sous forme d'une cartographie. À chaque date de notation, la fréquence d'attaque constatée est indiquée à l'emplacement du plant évalué, afin de présenter une vision d'ensemble des tunnels en fonction de l'emplacement des différentes plantes répulsives. Les notations d'intensité d'attaque ont été gardées à l'identique.

En 2022, les premiers pucerons sont spontanément apparus dans les tunnels le 27 avril 2022. Le 23 mai 2022 (Figure 5), soit presque un mois après l'apparition des pucerons qui ont eu du mal à s'installer quelle que soit la modalité considérée, la modalité témoin présente les premières notations en classe E. Les modalités lavandin et romarin présentent au maximum des notes en classe C et la modalité basilic au maximum des notes en classe B. Il n'y a pas de différences significatives entre ces modalités. Le 7 juin 2022, la modalité témoin présente le nombre le plus élevé d'observations en classe E. La modalité romarin présente également des observations en classe E mais dans une moindre mesure, avec significativement plus de feuilles observées en classe B et C que les autres modalités. Pour finir, le lavandin et le basilic présentent au maximum des feuilles en classe C avec une majorité d'observations en classe A encore, tout comme le témoin (Figure 5). Le 16 juin 2022, lors de la dernière notation, l'ensemble des modalités présente des classes E et la proportion de chaque classe est similaire entre les modalités, sans différences significatives (données non présentées).

Figure 5 : Des observations d'intensité d'attaque

Le 27 mai 2022, la modalité basilic présente des plants ayant une fréquence d'attaque inférieure à 0,5 contrai­rement à l'ensemble des autres modalités (Figure­ 6). Dans ce tunnel TM12, la modalité témoin présente quatre plants ayant également une fréquence d'attaque inférieure à 0,5. Les modalités lavandin et romarin sont celles présentant la plus haute fréquence d'attaques, avec seu­lement un plant inférieur à 0,5. Le 2 juin 2022, la modalité basilic est la dernière présentant encore des plants avec une fréquence d'attaque inférieure à 0,75 sur l'ensemble des plants (Figure 7). Les autres modalités présentent des plants ayant une fréquence d'attaque supérieure à 0,75, à l'exception de trois plants pour la modalité témoin et de deux plants chacun pour les modalités lavandin et basilic.

Figure 6 : Fréquence d'attaque

Figure 7 : Fréquence d'attaque

L'infestation des pucerons dans le tunnel TM12 semble avoir débuté par le nord, zone où la pression est la plus importante dès le début de l'essai, avec des modalités au sud moins touchées, y compris pour le témoin. Cette observation est similaire pour le deuxième tunnel d'essai, qui est dans l'ensemble plus touché. Dans le tunnel TM12 dont les résultats sont présentés ici, le basilic semble avoir retardé le dé­ve­lop­pement des pucerons, sans permettre leur contrôle total, mais cette observation n'est pas validée pour le deuxième tunnel. En effet, dans le tunnel TM13 le basilic est situé au nord, juste à côté du témoin sur lequel l'infestation des pucerons est extrêmement prononcée. D'une manière générale, l'attaque des pucerons est plus virulente dans le tunnel TM13, quelle que soit la modalité considérée. Dans ces conditions, il est impossible de conclure quant à l'intérêt du basilic comme plante potentiellement répulsive pour les pucerons sur une culture de courgette. Il serait nécessaire de conduire d'autres expérimentations pour valider ou infirmer son intérêt.

Par ailleurs, le lavandin semble pouvoir présenter un intérêt pour contrôler le développement des pucerons lorsqu'on regarde l'intensité d'attaque. Le 7 juin 2022, le lavandin présente encore des résultats similaires au basilic demi-nain « Pistou ». Cependant, cette observation n'est pas du tout vérifiée sur les cartographies représentant les fréquences d'attaque, où le lavandin est autant touché que le romarin.

Ce qu'il faut retenir

L'utilisation de plantes répulsives comme moyen de lutte contre certains ravageurs est une technique difficile d'utilisation car les composés organiques volatils produits par les espèces végétales testées ne sont pas toujours connus et leur émission dépend de nombreux paramètres difficilement maîtrisables. Par exemple, une plante blessée peut émettre des composés organiques volatils liés à une plaie qui pourraient contrecarrer l'émission des autres molécules.

L'oeillet d'Inde « Double nain orange » testé en 2021 n'a pas présenté d'intérêt pour lutter contre le puceron sur une culture de courgette sous abri. En 2022, le basilic demi-nain « Pistou » semblerait avoir permis de retarder le développement de pucerons dans la culture mais de nouvelles expérimentations sont nécessaires à ce sujet pour confirmer ces résultats, qui ne sont d'ailleurs pas confirmés au laboratoire par INRAE unité PSH. En revanche, le lavandin « Grosso » semble avoir un potentiel mis en avant avec les essais d'olfactométrie, qui n'a pas été retrouvé en conditions de production sur le centre CTIFL de Balandran.

Il faudrait donc continuer les travaux d'expérimentation avec les plantes répulsives et étudier de nouveau le basilic demi-nain « Pistou » et le lavandin « Grosso » afin de valider ou non leur intérêt en tant que plantes répulsives des pucerons sur courgette. À la suite de ces nouvelles expérimentations, si leur intérêt était validé, il serait nécessaire de déterminer la densité de plantation de ces plantes répulsives afin de garantir leur efficacité avant de transférer les résultats vers les professionnels.

Évaluation de l'effet répulsif des plantes de services

Louise Jeandroz, Laurent Gome, Hélène Gautier, INRAE

La répulsion via l'émission de composés organiques volatils est un des modes d'action des plantes de services contribuant à leur effet régulateur des populations de pucerons. C'est une propriété qui peut être estimée en laboratoire pour apprécier le potentiel d'une plante de services. Dans le cadre du projet REPULSE, une vingtaine de plantes sélectionnées sur données bibliographiques ont été testées à PSH (INRAE Avignon) à l'aide d'un olfactomètre dynamique tubulaire (Dieudonné et al., 2022). Celui-ci permet d'exposer pendant une heure des pucerons (A. gossypii élevés sur courgette Cucurbita pepo), à un flux d'air porteur de composés organiques volatils émis par une plante de services et de suivre leur déplacement. À partir du nombre de pucerons présents en début et en fin de test, un indice de répulsion moyen (n = 8) est calculé pour chaque plante. La composition du bouquet olfactif des plantes a été établie après analyse par GC-MS* d'un échantillon d'air prélevé dans le dispositif durant chaque test. La figure 4 montre les indices de répulsion des plantes aromatiques testées sur le centre CTIFL de Balandran. Parmi celles-ci, seul le lavandin Grosso (Lavandula hybrida 'Grosso') a un indice de répulsion significativement supérieur (P < 0,05) à ceux de l'air pur (témoin) et de la courgette, ce qui en fait une plante de service d'intérêt. L'indice de répulsion du basilic Pistou (IR = 5) est également supérieur mais de façon non significative, tandis que le romarin et l'oeillet d'Inde ne sont pas répulsifs pour A. gossypii. La production olfactive de ces plantes est conforme aux attentes et témoigne de leur fonctionnement métabolique normal dans le dispositif olfactométrique. Elle est en outre comparable à celle des plantes utilisées lors des essais sous tunnels sur le centre CTIFL de Balandran (prélèvements sous cloche effectués in situ). Le camphre, composé répulsif pour Myzus persicae (Dardouri et al., 2019), représente plus de 30 % de la production olfactive du lavandin et pourrait expliquer la répulsion de celui-ci pour A. gossypii.

Figure 4 : Indice de répulsion de plantes de services et de la courgette basé sur la réponse d'Aphys gossypii dans un olfactomètre dynamique tubulaire décrit par Dieudonné et al. (2022)

* GC-MS : le couplage chromatographie en phase gazeuse - spectrométrie de masse permet de détecter et d'identifier des molécules d'intérêt par mesure de leur masse, après les avoir séparées dans un mélange gazeux parfois complexe.

Résumé

Alternatives aux produits phytosanitaires - Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives

Le CTIFL a travaillé en 2021 et 2022 sur l'étude de plantes de services potentiellement répulsives des pucerons sur une culture de courgette sous abri. Dans la littérature, ces plantes, installées directement sur le rang de plantation, sont indiquées comme émettant des composés organiques volatils répulsifs de différentes espèces de pucerons. L'oeillet d'Inde « Double nain orange » testé en 2021 n'a pas présenté d'efficacité dans nos conditions. L'essai conduit en 2022 semble indiquer un intérêt du basilic demi-nain « Pistou » et du lavandin qui est à confirmer dans de futurs travaux. Le romarin « Majorca Pink » n'a pas présenté d'intérêt particulier.

Abstract

In search of alternatives to plant protection products: Study on repellent plants to control aphids on courgettes

In 2021 and 2022, the CTIFL worked on the study of service plants that could potentially repel aphids in courgette greenhouse cultivation. In the literature, these plants, established directly on the crop row, are shown to emit volatile organic compounds that repel different aphid species. The orange double dwarf marigold tested in 2021 was not effective under our conditions. The trial conducted in 2022 show that the semi-dwarf basil 'Pistou' and lavandin could be of interest, which is to be confirmed in future work. However, 'Majorca Pink' rosemary was of no particular interest.

Bibliographie

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