Sensibilité des sols et pratiques agroécologiques

Des pistes pour comprendre et maîtriser la fusariose du melon

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La fusariose reste une préoccupation majeure pour les producteurs de melons. Le projet Synergies vise à analyser les facteurs explicatifs de l'état sanitaire des parcelles et à évaluer des solutions de contrôle.

Publié le 01/11/2020

Temps de lecture estimé : 14 minutes

Connaître le potentiel des sols

Différentes parcelles identifiées en France ont été échantillonnées afin de réaliser des tests de sensibilités aux fusarioses. Ces tests de sensibilité (ou tests de réceptivité) sont des tests biologiques permettant de mettre en évidence la capacité intrinsèque d'un sol à résister aux attaques de pathogènes. Un sol dit sensible verra une grande partie de ses plantes détruites par le pathogène, même en présence d'un faible inoculum. Le contraire de ce sol sensible est nommé sol résistant. Des études antérieures ont montré que cette capacité de régulation des attaques est due à certains groupes fonctionnels microbiens présents, dont la composition précise reste encore à déterminer.

Les tests présentés ici avaient pour but de qualifier les sensibilités naturelles des sols, cette sensibilité pouvant être un facteur explicatif des mortalités observées sur les parcelles de producteurs. Le parti qui a été pris visait à analyser des sols a priori sensibles (peu de cultures de melon dans la rotation mais de très fortes mortalités) et des sols a priori résistants (plusieurs cultures de melon successives, pas de symptômes de fusariose). Les sols ont été tamisés, disposés selon un dispositif expérimental mis en place en cellule climatique (3 répétitions de 16 plantes disposées aléatoirement dans la cellule), et inoculés avec différentes concentrations de fusariose (3 doses). L'évolution de la mortalité des plantes permet de classer les sols les uns par rapport aux autres et de déterminer ceux qui potentiellement présentent donc un ensemble de micro-organismes permettant de limiter l'expression de la maladie. La figure 1 illustre les différences de sensibilité qui peuvent exister naturellement entre les sols.

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