Un marché bio qui s'interroge

2021 : retournement ou pause passagère

Un marché bio qui s'interroge
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Après une période de progression continue des ventes, 2021 semble montrer une pause si ce n'est un essoufflement du marché bio. Est-ce un retournement de tendance ou un simple palier avant reprise ? Kantar, qui suit les achats des ménages de fruits et légumes frais, apporte des éléments plus précis à cette situation.

Publié le 01/06/2022

Temps de lecture estimé : 10 minutes

Évolution du marché depuis 2015 : bio versus conventionnel

Au sein de l'environnement relativement stable du rayon des fruits et légumes frais (bio et conventionnels confondus), la gamme bio affiche une croissance de plus de 20 % depuis 2015. La progression des prix de l'ordre de 10 % conduit à une hausse du chiffre d'affaires bio de l'ordre de 30 % sur les sept dernières années. Il faut noter une évolution des prix bio relativement parallèle à celle du conventionnel. L'écart de prix moyen est de 0,72 €/kg, soit un écart environ + 30 % pour le bio. En raison d'une hausse plus importante des prix en conventionnel, le surcoût du bio décroît quelque peu sur la période, il était de + 36 % en 2015.

De 2015 à 2020, la progression du marché des fruits et légumes bio est continue (Figure 1)­. Cette croissance non-stop découle essentiellement d'une augmentation de la taille de la clientèle qui a gagné 10 points sur la période. Désormais 80 % des ménages achètent une référence de fruits et légumes bio dans l'année. La clientèle est, par conséquent, de plus en plus nombreuse et de surcroît vient plus souvent en acheter. La fréquence d'achat est passée ainsi de 9 à 11 achats par an, en ce début de décennie 2020. Si les acheteurs en moyenne reviennent plus souvent, les quantités achetées par acte baissent. Ces nouveaux acheteurs peuvent être de plus petits consommateurs de fruits et légumes ou être moins exclusifs dans leurs achats. Selon les situations et les opportunités, les achats se portent sur des références bio ou conventionnelles. L'année 2021 marque une rupture avec un reflux des quantités comme des dépenses.

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