Les composés organiques volatils au secours des plantes

Agroécologie en cultures légumières

Les composés organiques volatils au secours des plantes
Sommaire A A
logo de LinkedIn logo de Twitter logo de Facebook

L'utilisation de plantes répulsives ou dissuasives pour empêcher l'installation des ravageurs sur les plantes cultivées est envisagée par les chercheurs comme un nouveau moyen de protection des cultures. Des travaux sont menés en ce sens dans le cadre du projet REPULSE, coordonné par le CTIFL et soutenu par le CasDAR.

Publié le 01/04/2021

Un besoin d'alternatives aux traitements phytosanitaires

La protection des cultures légumières contre les thrips, les pucerons et/ou les mouches, repose essentiellement, à l'heure actuelle, sur l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, la réduction du nombre de substances actives disponibles, le risque d'apparition de souches résistantes et les exigences réglementaires relatives à l'usage des produits phytosanitaires remettent en question cette stratégie de protection. En outre, la demande croissante des consommateurs pour des légumes non traités pousse les producteurs à trouver des solutions alternatives à l'utilisation de produits phytosanitaires. Par ailleurs, les exigences réglementaires relatives à l'usage des produits phytosanitaires (respect des délais avant récolte et des délais de réentrée dans les parcelles en particulier) sont très contraignantes pour les cultures où les récoltes sont quasi quotidiennes, comme c'est le cas pour les cultures de fraises, ou pour celles où les récoltes sont hebdomadaires, comme c'est le cas pour les cultures précoces sous abri froid (aubergine, courgette, poivron...).

En cultures d'alliacées, les insecticides peinent, quant à eux, à atteindre les thrips, difficilement accessibles quels que soient le stade de l'insecte et la plante considérée : les oeufs de thrips sont pondus dans l'épiderme des feuilles, souvent épais et protecteur, les larves se cachent entre les feuilles de poireau, d'oignon ou de ciboulette, et les pupes sont enfouies dans le sol. Plusieurs techniques d'application ont été expérimentées pour améliorer l'efficacité des traitements contre les thrips en cultures d'alliacées, comme l'ajout d'adjuvants ou l'augmentation du volume de bouillie pour faciliter la descente des produits au fond du cornet des plantes, l'utilisation de dispositifs d'aspersion pour mieux répartir les substances actives dans la zone inférieure des cultures (droplegs) ou encore l'utilisation d'infradoses de sucre. Toutefois, aucune de ces techniques n'a permis, pour le moment, d'améliorer significativement l'efficacité de la lutte chimique. En complément­ ou en alternative à l'utilisation de produits phytosanitaires, les producteurs de légumes peuvent utiliser des produits de biocontrôle (savon noir, préparations naturelles peu préoccupantes, produits commerciaux à base de terpènes d'orange, etc.) ; cependant, ceux-ci ne sont pas toujours efficaces (en particulier vis-à-vis des mouches) et nécessitent souvent des passages répétés en culture.

Ce contenu est réservé aux clients connectés, connectez-vous pour pouvoir profiter de l'article.