Mobiliser des leviers alternatifs et reconcevoir le système de production

Réduire la protection phytosanitaire en culture de laitue

Mobiliser des leviers alternatifs et reconcevoir le système de production
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La pression réglementaire et sociétale ainsi que la réduction du nombre de molécules disponibles sont autant de facteurs qui incitent les producteurs à modifier leurs pratiques afin de réduire le recours aux produits chimiques de synthèse. C'est notamment crucial en culture de laitue car les Agents de la pourriture du collet (APCs) tels que Botrytis cinerea et Sclerotinia spp. peuvent être à l'origine de dégâts conséquents.

Publié le 01/04/2019

Temps de lecture estimé : 14 minutes

Vers une moindre dépendance des produits phytosanitaires

La production de salade en France représentait 370 000 tonnes en 2013 pour une superficie de 22 000 hectares environ, avec une majorité des volumes représentée par les laitues (270 000 t) et dans une moindre mesure les chicorées (40 000 t) (Christy 2016). Il s'agit également du deuxième chiffre d'affaires sur le marché français des légumes après la tomate et le premier chiffre d'affaires des légumes à l'export. Les salades sont destinées au marché de frais et au marché de l'industrie de 4e gamme (produit prêt à l'emploi).

La production de laitue est assurée 12 mois sur 12 grâce à deux modes de production complémentaires ; la culture sous abri, de novembre à mai et la culture de plein champ, d'avril à novembre. La production de plein champ, qui représente 35 % de la production française (Agreste 2013), est soumise à une forte pression de ravageurs, tandis que les cultures d'abris présentant de plus fortes hygrométries sont, quant à elles, plus sensibles aux maladies. Face à cette pression, la profession est confrontée à un dilemme avec, d'un côté, les exigences du consommateur qui veut à la fois un produit sans traitements phytosanitaires mais aussi exempt de défauts (tâches de maladies, présence de pucerons...) et, de l'autre, les exigences de viabilité économique. Dans ce contexte de réduction du nombre de traitements et de suppression de certaines matières actives, les acteurs de la recherche et de la filière légume se mobilisent pour trouver des alternatives pour les producteurs.

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