Protection des cultures sous tous les angles

Rencontres phytosanitaires CTIFL/SDQSPV Légumes et fraise

Protection des cultures sous tous les angles
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Les 13 et 14 mars 2019, CTIFL (Lanxade) - Devenues un rendez-vous attendu par la filière, les dernières rencontres phytosanitaires CTIFL-SDQSPV légumes et fraise ont rassemblé quelque 110 techniciens, producteurs, expérimentateurs et agents de firmes phytosanitaires. Les présentations se sont développées en quatre sessions : les actualités réglementaires ; le biocontrôle, pour une meilleure efficacité ; les voies d'innovation pour une protection des cultures plus respectueuse de l'environnement ; les nouveaux produits.

Publié le 01/10/2019

Temps de lecture estimé : 11 minutes

Changement de paradigme

Dans son allocution d'accueil, Ludovic Guinard, directeur général adjoint du CTIFL, a rappelé que la production de cultures légumières se trouve face à un changement de paradigme qui implique un changement de temporalité avec des retraits de solutions qui arrivent avant qu'une solution alternative effective ne soit disponible pour la filière. Cette situation a pour conséquence d'induire des impasses, qui doivent se comprendre en termes de techniques d'efficacité de la protection, mais aussi avec des pratiques qui soient économiquement viables face à une concurrence vive tant européenne que mondiale. Dans son discours d'introduction, Anne-Cécile Cotillon, sous-directrice de la DGAL-SDQSPV, a rappelé la volonté du gouvernement dans la mise en oeuvre du plan Ecophyto qui nécessite de répondre aux attentes du consommateur et du citoyen avec le développement de techniques de protection respectueuses des applicateurs, de l'environnement et de la santé.

Actualité réglementaire

Pour planter le décor Jean-Claude Malet (DGAL-SDQSPV) a défini la situation des cultures légumières après un bref rappel du dispositif des usages orphelins. Ainsi à partir d'une analyse en six étapes (situation des usages, produits et substances autorisés en France, évaluation des usages au regard des solutions existantes, les soumissions, les projets et enfin les essais mis en oeuvre), il est possible de voir quels sont les problèmes prioritaires de la filière, à savoir par ordre décroissant : les adventices, les mouches, les ravageurs du sol, les pucerons, les champignons (Pythiacées et autres que Pythiacées), les bactérioses. 43 % des usages ne sont pas pourvus directement et parmi les substances autorisées 74 sont identifiées comme pivot dont certaines sont fléchées par la réglementation en vigueur (candidates à substitution, perturbateurs endocriniens...). J.-C. Malet a finalement rappelé que les cultures légumières se caractérisent par un ensemble très divers tant au niveau des espèces, que des bioagresseurs ou des modes de conduite et de production ce qui nécessite une appréhension fine et détaillée. La filière légumière possède un historique fort dans la collaboration entre les différents acteurs ce qui permet d'apporter des solutions même si le contexte s'avère difficile. Le partage de l'expertise aidant à dresser des pistes communes de travail apparaît donc encore plus d'actualité.

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