Un autre usage du carbone en maraîchage : la désinfection anaérobique de sol Abonnés

Gestion du sol

Un autre usage du carbone en maraîchage : la désinfection anaérobique de sol
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La désinfection anaérobique de sol pourrait être une alternative aux désinfections chimique et thermique. Elle permettrait une amélioration de la gestion des maladies telluriques tout en augmentant la fertilité. Basée sur l'apport massif de sources de carbone très variées, elle pourrait s'adapter à de nombreuses caractéristiques pédoclimatiques et économiques.

Publié le 01/06/2023

Temps de lecture estimé : 11 minutes

Quelles solutions pour améliorer la gestion sanitaire du sol en maraîchage ?

Les caractéristiques naturelles des Pays de la Loire permettent une production légumière sur 13 000 hectares [1], positionnant la région comme leader sur de nombreux produits dont la mâche, les jeunes pousses et certains légumes primeurs tels que le radis (Agreste, 2015). La France est le premier producteur européen de mâche avec 7 750 hectares fournissant 40 730 tonnes par an dont 83 % dans les Pays de la Loire (Agreste 2015, 2018). La moitié de la production française de mâche est destinée à l'export vers l'Europe.

Le maraîchage ligérien est caractérisé par une utilisation intensive des sols sous un microclimat biologiquement favorable et un très faible nombre de familles botaniques. Ces paramètres conduisent à une très grande sensibilité aux bioagresseurs telluriques. Certains sont communs à plusieurs cultures et peuvent très largement proliférer et se disséminer dans le sol. Pythium violae et P. sulcatum génèrent des cavity spot sur la carotte et font partis des agents pathogènes responsables du dépérissement hivernal de la mâche. Rhizoctonia solani cause de nombreux dégâts aux cultures de radis, mais aussi aux jeunes pousses et à la mâche. D'autres agents pathogènes sont plus inféodés à une espèce précise, c'est le cas de P. valerianellae pour la mâche. Ces agents pathogènes ont de lourdes répercussions économiques. En 2015-2016, une destruction par anticipation de 50 % des récoltes de mâche a dû être faite en raison de dépérissement hivernal.

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