Un bioagresseur sous les feux de l'actualité

Bactericera trigonica, psylle inféodé aux apiacées

Un bioagresseur sous les feux de l'actualité
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Même si les psylles sont connus depuis longtemps en culture de carotte (Daucus carota L.), ce n'est que récemment que leur présence a pris une nouvelle acuité liée à la nouvelle mise en évidence de la transmission d'une bactérie : Candidatus ­Liberibacter solanacearum (Leclant et al., 1974 ; Munyaneza et al., 2010).

Publié le 01/12/2020

Temps de lecture estimé : 12 minutes

Domaines de recherche

Candidatus Liberibacter solanacearum (Lso) est une bactérie endophyte de la sève élaborée. Outre qu'elle rentre dans la catégorie des organismes que l'on ne sait pas cultiver in vitro, elle est à l'origine de la maladie du zebra chip de la pomme de terre, qui sévit principalement en Amérique du Nord. Les dégâts causés se comptent en millions de dollars (­Munyaneza et al., 2007). Aujourd'hui plus de dix haplotypes1 différents ont été décrits dans la littérature. Les études d'étiologie ont mis en évidence qu'un groupe d'haplotypes à l'origine de symptômes sur solanacées et un autre groupe engendrant des symptômes sur apiacées.

Les haplotypes LsoA et LsoB provoquent les dégâts sur solanacées cultivées, dont la pomme de terre, la tomate, le poivron, l'aubergine, le tamarillo, les physalis et le tabac. Des adventices peuvent être porteuses de ces haplotypes comme les morelles ou le datura. Le vecteur principal est le psylle de la pomme de terre Bactericera cockerelli, espèce de psylle absente du territoire européen. De ce fait, cette espèce de psylle ainsi que Lso font partie des organismes réglementés, classé comme ONQP (organismes réglementés non de quarantaine) sur pomme de terre règlement [(UE) 2019/2072]. B. cockerelli est une espèce polyphage qui outre les solanacées a été observée sur différentes autres espèces végétales sans qu'il soit clairement démontré que ce soit de bons hôtes permettant son développement (Cranshaw, 1993). Un troisième haplotype vient d'être décrit aux États-Unis, plutôt inféodé à Solanum tuberosum, dénommé LsoF (Swisher Grimm et Garczynski, 2019).

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