Évaluation de deux stratégies de conduite climatique économe en énergie
Près de 80 % des surfaces de cultures en serre chauffée utilisent le gaz naturel comme principale source d'énergie. Cette énergie peut représenter entre 15 % et 50 % des coûts de production (Grisey 2022). À la suite du conflit russo-ukrainien, à l'arrêt des contrats de cogénération et aux objectifs de décarbonation de l'agriculture, la dépense énergétique sous serre et sa rationalisation deviennent des sujets prédominants pour la pérennisation des exploitations chauffées. Le chauffage permet à la fois d'étendre les calendriers de culture et d'augmenter la performance de la production. Il est également nécessaire à l'installation des auxiliaires de culture et à la maîtrise sanitaire fongique par déshumidification. Dans l'objectif de concilier économie énergétique, performance économique et maîtrise du risque sanitaire fongique, des stratégies climatiques économes ont été évaluées sur deux ans dans des compartiments de 1 037 m2 de tomate grappe. L'objectif est d'identifier les leviers d'amélioration possible dans le pilotage climatique des cultures mais aussi d'évaluer comment les températures d'organes de plante peuvent être utilisées pour éloigner les risques de condensation et de développement de maladies fongiques.
Au cours des deux années d'expérimentation, deux stratégies climatiques économes en énergie ont été mises en place. Les consignes ont été modifiées au cours du temps pour réaliser des économies, avec l'acceptation d'une hygrométrie de nuit plus importante, la mise en place plus précoce des écrans thermiques et l'arrêt des consignes de minimum tuyau sur le chauffage.