Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Approches pré- et post-récole pour la maîtrise des maladies de conservation des pommes

Dates du projet
De : Janvier 2020
À : Décembre 2023
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL

Description du projet

Le changement climatique augmente les pertes liées aux maladies de conservation dans les stations fruitière.
Ce projet, porté par le CEFEL et conduit en partenariat avec le Centre CTIFL de La Morinière, a pour objectif de :
- tester des solutions alternatives pour limiter le développement des maladies fongiques lors du stockage des pommes ;
- mieux comprendre les principales maladies fongiques de conservation et les facteurs favorisant les fentes sur Gala.

Dans ce contexte, nous allons :
- étudier des leviers de lutte en pré- et post-récolte, notamment à travers l'utilisation de produits de biocontrôle ou autorisés en agriculture biologique ;
- évaluer la thermothérapie en tant que potentielle alternative et en identifiant ses conditions d'application et les risques de phytotoxicité associés.

Résultats

Pour les pourritures liées aux fentes pédonculaires ou aux gloeosporioses, aucun traitement alternatif n’a montré d’efficacité.
Pour la gestion des pourritures dues à Phytophthora, seuls des produits à base de cuivre ont permis de limiter le taux de fruits atteints.
Une faible charge de fruits augmente le risque de fentes, tandis que la brumisation en période de forte chaleur le diminue. Une récolte tardive accroît également le pourcentage de fruits touchés.
L’application préventive de captane, renouvelée après 20 mm de pluie estivale, limite les pourritures en conservation. 
Enfin, la thermothérapie confirme son efficacité de 50 à 95 % dans la lutte contre les pourritures, avec néanmoins certaines variétés sensibles à de la phytotoxicité.

Pour en savoir plus, lire l'article " Lutte contre les maladies de conservation des pommes" publié dans INFOS CTIFL n°400 en mai 2024.

Impacts

La mise en œuvre des leviers identifiés entraînerait des conséquences techniques et économiques pour les producteurs. En pré-récolte, la brumisation permettrait d’atténuer l’effet de fortes chaleurs, sous réserve d’un accès suffisant à la ressource en eau.

Cette pratique pourrait soulever des enjeux d’acceptabilité sociétale. En son absence, les pertes de récolte pourraient atteindre 20 %. En post-récolte, l’application de la thermothérapie implique l’acquisition d’équipements spécifiques au sein des stations fruitières, ainsi qu’un besoin accru en maind’œuvre, en énergie et en eau. Cette dernière doit être renouvelée quotidiennement. Ces besoins génèrent des investissements techniques et logistiques significatifs.

Partenaires

CEFEL

Co-financement : FranceAgriMer - 2020 - CASDAR FAM - Méthodes et outils