Contexte cultural
Le concombre bénéficie actuellement d'une bonne dynamique en termes de marché. Ces dernières années, sa consommation est en augmentation constante, pour atteindre en 2017 4,1 kilogrammes par ménage. Toutefois, la production nationale de 130 000 tonnes annuelles ne suffit pas à fournir la consommation du territoire qui s'élève à environ 187 000 tonnes. Les importations proviennent majoritairement d'Espagne et des Pays-Bas. Elles sont principalement réalisées pendant l'automne et l'hiver, la production française étant quasiment nulle durant ces périodes. Ainsi, plus de 40 000 tonnes de concombre sont importées du 1er octobre au 1er mars et proposées sur les étals français. Le prix du concombre s'établit en euros par pièce, selon son calibre. Le calibre le plus demandé par les GMS (grandes et moyennes surfaces) et le plus valorisé financièrement pour les producteurs est le 400/500 g, vis-à-vis des calibres inférieurs 300/400 g et des calibres supérieurs 500/600 g.
En France, la culture de concombre représentait 569 hectares en 2017, avec 66 % des surfaces cultivées de sous serre hors sol chauffée. La région des Pays de la Loire est la première région productrice de concombre en France. Les cultures de concombre sont traditionnellement palissées en V ou en parapluie. Un système innovant et émergent de conduite culturale est le système en palissage dit sur fil haut. Les résultats obtenus au CTIFL sur les campagnes 2015-2016 (augmentation du rendement de 73 pièces récoltées par m² sur la totalité de la campagne) et 2016-2017 (215 pièces récoltées par m² sur la totalité de la campagne) ont convaincu les professionnels régionaux, puisque deux nouveaux producteurs de la région des Pays de Loire se sont engagés dans ce nouveau mode de conduite prometteur en 2017 (soit 5 ha au total en 2017 répartis chez trois producteurs). Les cultures sur fil haut permettent une augmentation significative du rendement, la qualité des fruits est optimale (très peu de déchets) et l'architecture de la plante est idéale pour une détection précoce des pathogènes et une sortie par l'effeuillage des feuilles les plus sensibles aux maladies. De fait, la culture sur fil haut a permis l'émergence d'une production sans pesticide, situation quasiment impossible avec une culture en V.