Les chauves-souris en noyeraie AOP Noix de Grenoble Abonnés

Biodiversité fonctionnelle en arboriculture

Les chauves-souris en noyeraie AOP Noix de Grenoble
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Les projets Sys'Noix et CarpoTis Noix ont expérimenté de nouveaux systèmes nucicoles bas intrants et une méthode de biocontrôle basée sur la technique de l'insecte stérile. Pour déterminer l'impact de ces systèmes sur les chauves-souris, des suivis de leur activité ont été réalisés dans les vergers afin de dresser un inventaire de l'activité des espèces dans plusieurs contextes du bassin de l'AOP Noix de Grenoble.

Publié le 16/09/2025

Temps de lecture estimé : 11 minutes

Chauves-souris et milieux naturels ou cultivés du bassin de l'Isère

La France héberge 36 espèces de chauves-souris, toutes protégées. Le sud de la France, chaud et riche en cavités, abrite globalement des populations plus abondantes que le reste du pays. Le massif du Vercors héberge une richesse faunistique et floristique remarquable, due à l'influence climatique de l'altitude, des précipitations océaniques et des régimes méditerranéens. Ce massif calcaire est couvert en grande partie par la forêt, des falaises, des gorges et des cavités. Ces éléments constitutifs du massif en font un des sites remarquables pour les chauves-souris : 30 espèces y sont recensées. Elles y trouvent toutes les conditions favorables pour réaliser leurs cycles de vie (reproduction, migration, hivernage, etc.). La vallée de l'Isère longe le Vercors sur sa bordure occidentale, le bassin de la Noix de Grenoble est donc contigu de ses éléments chiroptérologiques.

Les chauves-souris font varier leur température interne pour s'adapter aux conditions environnementales. Ainsi, les gîtes dans lesquels elles s'abritent temporairement ou élèvent leurs petits sont nombreux : chauds durant l'élevage des jeunes (toitures, combles, derrières de volets, grottes, anfractuosités dans les arbres, joints de murs, de ponts, etc.), tempérés aux intersaisons, froids et humides durant l'hibernation (caves, grottes, fissures de roches ou de maisons, tunnels, etc.). Leur cycle annuel, complexe et encore mal connu, nécessite plusieurs habitats, parfois sur plusieurs pays. Les parades nuptiales et les accouplements ont lieu d'août à octobre, période de grande activité. Les naissances sont différées au printemps. Les jeunes (un par femelle), souvent élevés en crèche, volent et sont autonomes à environ un mois.

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