Utilisation des huiles essentielles comme bioinsecticides : quel potentiel ?

Protection contre l'aleurode des serres en culture de tomate

Utilisation des huiles essentielles comme bioinsecticides : quel potentiel ?
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Dans un contexte de forte réduction des substances actives de synthèse disponibles et de défiance des consommateurs vis-à-vis des risques des traitements phytosanitaires sur la santé et l'environnement, la recherche de produits de protection des cultures à base d'extraits végétaux prend tout son sens. Les huiles essentielles s'avèrent intéressantes pour la gestion des insectes ravageurs, mais il reste à déterminer les couples huiles essentielles-ravageurs, les doses et les modes d'application pour assurer leur efficacité en culture ainsi que leur innocuité.

Publié le 01/07/2021

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Les huiles essentielles comme biopesticides

Les biopesticides d'origine végétale constituent une alternative à l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse [1]. Une part grandissante d'études est consacrée à la recherche sur ces compo­sés végétaux à action phytosanitaire. En effet, les végétaux produisent de nombreuses molécules, issues du métabolisme secondaire, pour se défendre des agressions extérieures. Plusieurs groupes de substances phytochimiques comme les alcaloïdes, les stéroïdes, les terpénoïdes, et les composés phénoliques ont déjà été signalés pour leur activité insecticide [2]. En France, en 2020, différents produits de biocontrôle homologués sont issus d'extraits végétaux. On peut citer par exemple les pyréthrines, les huiles végétales, dont l'huile de colza, ou encore la maltodextrine [3]. Leurs actions physiques ou chimiques permettent de limiter, voire de contrôler les attaques des bioagresseurs des cultures.

Adulte d'aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum) sur une feuille de tomate

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