Dates du projet
De : Janvier 2022
À : Décembre 2024
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL
Description du projet
La production de tomate et de concombre sous abri, en particulier en serre chauffée, est énergivore et émettrice de CO₂. En moyenne, une tonne de tomate produite en serre chauffée génère 1 294 kg de CO₂, contre seulement264 kg sous abri non chauffé. Toutefois, les serres ne se limitent pas à leur rôle de barrière climatique, elles jouent un rôle clé dans la sécurisation de l'approvisionnement alimentaire.
Le projet PERTOMCO a analysé l'impact environnement de systèmes de production afin d'établir des références objectives et d'identifier des leviers d'amélioration.
L'objectif est d'accompagner la filière dans l'adaptation de ses pratiques aux enjeux du changement climatique.
Résultats
Pour les cultures hors-sol de tomate et de concombre sous abri chauffé, le chauffage représente 75 % des émissions de gaz à effet de serre, suivi par l'utilisation de CO₂ liquide (8 %) et la construction de l'abri (environ 6 %). Des ateliers d'écoconception menés avec les professionnels ont identifié des leviers de réduction de ces émissions de CO₂.
La priorité a porté sur l'énergie, avec une première simulation montrant qu'un écran thermique réduirait les émissions de 11 %.
En phase post-récolte, la production contribue à 91 % des émissions, devant le transport (5 %) et l'emballage (4 %).
Les leviers identifiés incluent l'adoption de transports hybrides (-25 % d'émissions) et l'utilisation d'emballages réemployables.
Impacts
La filière a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 57 % depuis 2006. Poursuivre cette réduction reste indispensable pour garantir une production sous serre durable. L'équipement en écrans thermiques et en systèmes de pilotage climatique permet de diminuer rapidement les émissions et de réaliser des économies d'énergie, pour un coût estimé à 10 €/m². Le recours à des énergies alternatives, telles que les pompes à chaleur ou le biogaz, réduit les émissions de plus de 50 %. L'utilisation d'énergie fatale, issue de la récupération de chaleur industrielle, permet d'abaisser les émissions jusqu'à 79 %, mais nécessite des investissements importants (environ 100 €/m²) et la relocalisation des serres à proximité des sources. Cette option est surtout pertinente pour les projes de nouvelles installations.
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