Introduction
Ces dernières années, l'arboriculture fruitière est souvent pointée du doigt par les médias et la société. Les deux points noirs mis en avant sont le nombre important de traitements et leur application par pulvérisation. La production arboricole est encore fortement dépendante des produits phytosanitaires avec un indice de fréquence de traitement moyen de 10, pouvant aller jusqu'à 36 en pommes de table. La maîtrise des quantités de produits phytosanitaires appliquées est donc un enjeu majeur pour cette filière.
Dans nos conditions climatiques, ces productions sont confrontées annuellement à de nombreuses pressions de maladies et de ravageurs dont l'impact économique sur la production est très important. L'application des produits de synthèse ou de biocontrôle par pulvérisation des parties aériennes lorsqu'elle est réalisée avec des pulvérisateurs axiaux à jet porté présente des inconvénients majeurs : dérive de produit dans l'air et dans l'eau, bruit engendré par la turbine, disponibilité du matériel performant et de l'opérateur au moment opportun. Dans certaines conditions, l'utilisation d'un pulvérisateur peut aussi entraîner des échecs de protection, notamment sur des arbres de grande taille, sur certaines cibles comme les agents pathogènes du système vasculaire et avec certains produits de biocontrôle. La réponse à ces problématiques peut passer par l'adaptation des itinéraires techniques et la reconception de l'itinéraire de protection des vergers. C'est tout l'enjeu des travaux conduits depuis 2015 et, plus récemment, dans le cadre du projet MISPA.