Situation roumaine
Les cultures fruitières occupent 200 000 hectares avec principalement des fruits tempérés : pêche, abricot, cerisier, prune européenne, pomme, poire, cognassier, noyer, noisette, châtaigne et baies. Le pays bénéficie de financements du programme de développement rural 2014-2020 pour la création de nouveaux vergers, octroyés à condition que les plants soient certifiés et les variétés évaluées en Roumanie. Des plantations de 13?000 à 15?000 hectares, principalement de pêchers et d'abricotiers, sont prévues dans les années futures. En matière de recherche, la priorité est donnée aux cultures de baies, riches en composés d'intérêt nutritionnel et aux propriétés antioxydantes (vitamine C, anthocyanes) : myrtilles, Aronia, Goji. Une forte demande est également recensée en noyer et argousier. Un intérêt marqué est noté sur l'asiminier (Asimina triloba ou papaye américaine), une espèce en cours d'étude.
Évaluation avec un protocole commun
Le groupe de travail « évaluation des variétés et des porte-greffe de pommier et de poirier » est l'un des 15 groupes de travail actif dans le réseau européen Eufrin (www.eufrin.org). Depuis la création de ce groupe, il y a 23 ans (1996), ce séminaire rassemble tous les deux ans des chercheurs de 29 instituts représentant 19 pays travaillant dans le domaine de l'évaluation des nouvelles variétés. Dans ce cadre, les nouvelles variétés de pommes et poires sont évaluées sur la base d'un protocole commun dans des conditions pédoclimatiques diversifiées depuis l'Espagne jusqu'à la Norvège. Parmi ses activités, le groupe a rédigé un contrat d'expérimentation mis à disposition des obtenteurs. Un essai commun a été mis en place en 2017 pour évaluer différents porte-greffe dans 16 sites expérimentaux répartis en Europe.