Le projet CONSERFILO modélise en 3-D le spectre lumineux

Éclairage LED en culture de concombre

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La conduite culturale du concombre sous éclairage LED représente un potentiel considérable pour la filière en termes de performances agronomiques, mais nécessite une adaptation pour répondre aux besoins physiologiques spécifiques du concombre.

Publié le 01/07/2019

Temps de lecture estimé : 14 minutes

Contexte cultural

Le concombre bénéficie actuellement d'une bonne dynamique en termes de marché. Ces dernières années, sa consommation est en augmentation constante, pour atteindre en 2017 4,1 kilogrammes par ménage. Toutefois­, la production nationale de 130 000 tonnes annuelles ne suffit pas à fournir la consommation du territoire qui s'élève à environ 187 000 tonnes. Les importations proviennent ma­jo­ri­tai­rement d'Espagne et des Pays-Bas. Elles sont principalement réalisées pendant l'automne et l'hiver, la production française étant quasiment nulle durant ces périodes. Ainsi, plus de 40 000 tonnes de concombre sont importées du 1er octobre au 1er mars et proposées sur les étals français. Le prix du concombre s'établit en euros par pièce, selon son calibre. Le calibre le plus demandé par les GMS (grandes et moyennes surfaces) et le plus valorisé financièrement pour les producteurs est le 400/500 g, vis-à-vis des calibres inférieurs 300/400 g et des calibres supérieurs 500/600 g.

En France, la culture de concombre représentait 569 hectares en 2017, avec 66 % des surfaces cultivées de sous serre hors sol chauffée. La région des Pays de la Loire est la première région productrice de concombre en France. Les cultures de concombre sont traditionnellement palissées en V ou en parapluie. Un système innovant et émergent de conduite culturale est le système en palissage dit sur fil haut. Les résultats obtenus au CTIFL sur les campagnes 2015-2016 (augmentation du ren­dement de 73 pièces récoltées par m² sur la totalité de la campagne) et 2016-2017 (215 pièces récoltées par m² sur la totalité de la campagne) ont convaincu les professionnels régionaux, puisque deux nouveaux producteurs de la région des Pays de Loire se sont engagés dans ce nouveau mode de conduite prometteur en 2017 (soit 5 ha au total en 2017 répartis chez trois producteurs). Les cultures sur fil haut permettent une augmentation significative du ren­dement, la qualité des fruits est optimale (très peu de déchets) et l'architecture de la plante est idéale pour une détection précoce des pathogènes et une sortie par l'ef­feuillage des feuilles les plus sensibles aux maladies. De fait, la culture sur fil haut a permis l'émergence d'une production sans pesticide, situation qua­siment impossible avec une culture en V.

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